lundi 12 octobre 2009

L’association Générations Cuisines et Cultures met en place des échanges d’apprentis

Sébastien Richard, du restaurant La Table de Sébastien, à Istres.

L’association de chefs cuisiniers, regroupant une cinquantaine de membres dans les quatre coins de la France, s’engage dans la formation des jeunes. Comment ? En mettant en place un système d’échanges d’apprentis entre les maisons. Laurent Trochain, Président de l’association et chef du restaurant éponyme à Le Tremblay sur Mauldre (78), a répondu à nos questions à ce sujet.

Pourquoi avoir eu envie de mettre en place ces échanges ?
Laurent Trochain : Il y a quelques mois, lors d’une réunion entre les membres de l’association, un professeur nous a appris que l’échange d’apprentis existait depuis longtemps et qu’il était régi par un texte de loi. Nous nous sommes donc renseignés sur cette pratique, avons fait un essai puis décidé de la généraliser au sein de l’association.
Nous voulons montrer aux jeunes que c’est un métier qui bouge, un métier où l’on peut voyager. C’est aussi une manière d’attirer les jeunes, de les récompenser de leur travail. Le but est qu'ils voient un autre patron, une autre façon de travailler, de cuisiner, comment ça se passe ailleurs. Cela va également leur permettre de rencontrer d’autres jeunes, de tisser des liens entre apprentis. Pour nous, patrons, c’est un réservoir de futurs employés.

Vous avez déjà fait un essai. Comment cela s’est-il passé ?
Très bien. J’ai reçu pendant une semaine un élève de 2e année de CAP qui est chez Yannick Janin, restaurant L’Angélick à La Muraz (74). Il a vu comment on fonctionnait ici, mais on lui a aussi demandé de nous montrer des choses qu’il faisait là-bas, chez Yannick Janin, pour que l’échange se fasse dans les deux sens et le valoriser.

Concrètement, comment cela va t-il se passer ?
Pour le moment, nous attendons encore les calendriers mais nous devrions mettre les échanges en place à partir de janvier prochain. Ces échanges s’adressent aux apprentis de 2e année de CAP ou Bac pro, cuisine et service, et se déroulent sur une ou deux semaines pendant la période où l’apprenti est en entreprise. Le maître d’apprentissage et celui qui reçoit signent une convention. Le patron qui envoie l’apprenti prend en charge le transport et celui qui reçoit le loge. Au sein de l’association, ceux qui n’ont pas d’apprentis pourront tout de même en recevoir. Le but est que tous nos membres s’engagent à le faire. Nous voulons faire boule de neige et que cette pratique se généralise dans le secteur.

Pour plus d'informations : http://www.generations-point-c.com/

3 commentaires:

Yvon Levaslot a dit…

Bonjour Monsieur Marcon, bonjour cher(e)s collègues.
L'initiative de Générations Cuisines et Cultures est évidemment excellente. Comme l'indique Laurent Trochain, Cette démarche de l'entreprise lui permet de se faire connaitre auprès d'un plus grand nombre de jeunes ou futurs professionnels. Elle permet aussi et surtout aux apprentis de diversifier leurs expériences et d'acquérir rapidement des compétences telles que: savoir s'adapter à un type de production donné. Ce principe ne pourrait-il pas se généraliser de la façon suivante: Tout apprenti en contrat dans une entreprise traditionnelle ferait une période de son contrat dans une chaine hôtelière ou groupe de restauration. Évidemment, tout apprenti en contrat dans une chaine ou groupe pouvant, un temps, durant la durée de son apprentissage découvrir le monde de l'entreprise traditionnelle. Cette mesure très contraignante pour l'entreprise et sans doute compliquée à mettre en place présenterait les avantages suivants:
1)Les différents secteurs de l'hôtellerie et de le restauration verraient leur vivier de futurs employés potentiels se démultiplier.
2)Tout en continuant de répondre à la demande des chaines et des groupes en formant dans les lycées ou CFA les futurs employés ou cadres de ces entreprises, nous permettrions aux apprentis de pouvoir se projeter dans le rôle de futurs entrepreneurs ou repreneurs de petites ou moyennes entreprises.
Ne l'oublions pas! Bien que les groupes, comme ailleurs gagnent "du terrain", en France, la restauration et l'hôtellerie traditionnelle représente encore la majorité du chiffre d'affaire réalisé par notre profession. Est-il nécessaire de rappeler que le tourisme est un secteur important de l'économie française et que celui-ci repose en partie sur nos métiers et... ses petites entreprises.
L'auteur de ces lignes a eu l'occasion, il y a une quinzaine d'années, de participer à un colloque organisé par l'Académie de Paris et qui préparait la mise en place d'une Commission Paritaire Nationale sur les réformes de l'enseignement hôtelier. Sur plus de vingt participants, nous étions deux représentants indépendants, un hôtelier et un restaurateur. Une opposition violente (à l'époque) fait que cette proposition n'a pas même pu être débattue. Peut-être fallait-il attendre la création de ce blog. Question posée donc aux collègues qui visitent ce blog: Ne devons nous pas tout en formant des apprentis ou élèves qui deviendrons des cadres de l'industrie hôtelière former de futurs patrons artisans? A vous lire, bien cordialement, Yvon Levaslot, PLP cuisine Sucy-en-Brie

Bergot D. a dit…

Bonjour M. Marcon, bonjour cher(e)s collègues,
Que dire de mieux que bravo pour cette initiative de générations cuisines et cultures. En 1997, alors encore apprenti en BP cuisine dans un restaurant traditionnel d'un village de 1500 habitants en finistère, mon chef d'apprentissage avait prit pour initiative de préparer mon après apprentissage et m'a envoyé par le biais de son ancien apprenti 15 ans auparavant en stage auprès de ce dernier maintenant M.O F, en stage dans une brigade de 17 cuisiniers, un choc pour moi alors que j'évoluais seul avec mon chef. Le deuxième jour, mes yeux pétillaient de bonheur et je me suis imbiber de cette ambiance nouvelle pour moi, mon stage prenant fin , des gars me soufflaient :" à bientôt breton !!". Un an et demi plus tard, je postulais et décrochais une place de commis au sein de la brigade de la ferme St siméon, un tremplin pour moi. Je voudrais savoir comment fait-on pour rentrer en contact avec les personnes concernées avec ce projet ? car cette initiative est plus que bénéfique pour des jeunes motivés !!!!!!! cordialement

Admin a dit…

Monsieur Bergot,
Merci pour votre message. Vous pouvez rentrer en contact avec l'association Générations Cuisines et Cultures en vous rendant sur leur site web : http://www.generations-point-c.com/contact
Vous y trouverez les coordonnées du président de l'association.

Cordialement,
La rédaction du blog.


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