lundi 21 décembre 2009

"L'apprentissage a été décisif dans ma carrière"


Eric Briffard, chef du George V à Paris, 2 étoiles Michelin, Meilleur Ouvrier de France, a commencé sa carrière par l’apprentissage. Pour le blog de la Mission Marcon, il revient sur son parcours et nous confie ses impressions sur la filière.

Quel est votre parcours ?
Comment avez-vous commencé dans la restauration ? La cuisine, c’était une décision naturelle. Mes grands-parents avaient une ferme, j’ai toujours baigné dans les bons produits. J’ai tout de suite été marqué par l’importance qu’il donnait à la table et puis j’aimais manger, la nourriture, tout ça m’a donné envie de faire la cuisine. J’ai commencé à l’âge de 15 ans, en pré-apprentissage puis j’ai poursuivi en apprentissage. J’avais cette possibilité de rentrer dans une école hôtelière, j’ai refusé contre l’avis de mes parents et du directeur de l’école. Je ne voulais plus aller à l’école, c’était important pour moi de me retrouver dans une situation complètement différente.

Quels souvenirs gardez-vous de cette période ?
C’était très dur. On travaillait 6 jours par semaine, 15, 16h par jour. Je vivais chez mon patron, je lui appartenais. En même temps, je crois que c’est une école de la vie. Tout le monde m’avait rabaissé à l’école, c’était une frustration, et l’apprentissage a été une révélation. Me retrouver dans une cuisine, pouvoir faire quelque chose de mes mains, avoir des mots d’encouragement… Franchement l’apprentissage a été décisif pour ma carrière.

Que pensez-vous de cette filière ?
Il est vraiment tant de la revaloriser. L’apprentissage était décrié à l’époque alors que c’est vraiment bien en soi, dans tous les métiers. Tous ces jeunes que l’on peut encadrer, ça vaut aussi bien que l’enseignement continu. La base quand on est jeune est de trouver sa voie. Il faut leur donner cette envie, leur transmettre la flamme intérieure et l’apprentissage est, je pense, le meilleur moyen d’y arriver.
En même temps, l’apprentissage est une vérité de la vie, les jeunes sont confrontés à la vérité d’une entreprise mais, personnellement, je suis persuadé que je n’aurais pas eu la même carrière si je n’avais pas eu un enseignement à la dure.

Quel message souhaiteriez-vous faire passer aux jeunes ?
J’étais quelqu’un qui était destiné à l’usine et regardez où je suis maintenant : je suis l’exemple même de l’ascenseur social. Certes, j’ai beaucoup travaillé mais des gens m’ont donné envie. Je voudrais dire aux jeunes que les métiers manuels peuvent apporter autant de satisfaction personnelle que les métiers intellectuels. Ils sont encore trop méconnus mais ce sont des métiers où l’on recherche du personnel alors il ne faut pas hésiter !

Crédit photo : Shin Shin

mercredi 16 décembre 2009

Régis Marcon en chat aujourd'hui

N'oubliez pas, aujourd'hui, de 15h à 16h, Régis Marcon répond aux questions des jeunes sur les métiers de l'hôtellerie restauration lors d'un chat sur le site de l'Onisep. Vous pouvez d'ores et déjà poser vos questions à cette adresse : http://www.onisep.fr/chats/index.htm#0.

vendredi 4 décembre 2009

Le contenu des programmes service

Les membres de la Mission pensent qu'il serait bénéfique d'élargir encore plus le programme "service de restaurant" à la commercialisation et à la communication. Il est temps que ce métier retrouve ses lettres de noblesse et qu'il cesse d'être vu comme un métier de "porteurs d'assiettes". Qu'en pensez-vous ? Vos avis sont les bienvenus...

mercredi 2 décembre 2009

Nouvel accord salarial

Un accord salarial a été trouvé dans la nuit de lundi à mardi entre les organisations patronales et deux des cinq organisations syndicales (CFDT et CFE-CGC) du secteur. Le texte prévoit une revalorisation des minima conventionnels. Le minimum horaire est ainsi fixé à 8,92 euros (contre 8,82 euros pour le Smic horaire).
Autre nouveauté : une prime sera octroyée aux salariés de la branche. Cette prime « exceptionnelle », réservée aux salariés justifiant d'une ancienneté d'un an au 30 juin 2010 (ou de neuf mois pour les saisonniers), s'élève à un montant de « 2 % du salaire de base annuel dans la limite de 400 euros par an, pour un salarié à temps complet ». Le montant de la prime est calculé au prorata pour les saisonniers et les salariés à temps partiel.
Par ailleurs, l'accord prévoit l'octroi de deux jours fériés supplémentaires aux salariés comptant au moins un an d'ancienneté. Au total, ces salariés bénéficieront donc de dix jours fériés, dont six chômés et payés, les autres devant donner lieu à compensation ou indemnisation lorsqu'ils sont travaillés.

Vous pouvez aussi m'envoyer vos commentaires par courrier à
Régis Marcon
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