lundi 5 octobre 2009

Témoignages et propositions (par e-mail)

Plusieurs d'entre vous m'ont adressé, par e-mail, des témoignages et propositions. Je les en remercie beaucoup.
Régis Marcon

Voici des extraits pour poursuivre le débat et la réflexion.
  • De Philippe Q. (jeudi 1/9)
    « Nos métiers sont des métiers ARTISTIQUES. Nos amis britanniques l'ont compris en intégrant des "écoles hôtelières" dans des établissements regroupant plusieurs métiers artistiques (communication, théâtre, danse, etc.). A partir de là, avec une communication positive, ces métiers seront mieux valorisés et deviendront, je l'espère, attractifs.
    En Loire-Atlantique, nous avons mis en place un groupement d'employeurs mono-sectoriel (RESO) qui nous permet d'offrir à nos salariés de meilleures conditions de travail et de repos hebdomadaire par une bonne GPEC ; nous avons mis en place une "Charte de Confiance Hôtellerie-Restauration" qui offre à des TPE ou PME des moyens RH de grandes entreprises et sécurise l'emploi ; nous avons appuyé le tutorat et valorisé les Maîtres d'Apprentissage (MA) et Maîtres d'Apprentissage Expérimentés (MAE). »
  • De Xavier P. (jeudi 1/9)
    « Nous avons mis en place une commission de réflexion organisée par l'AJE avec des professionnels de la restauration et des gens de l'éducation nationale. Le thème est "comment attirer des jeunes vers des métiers sous tension". Pour l'instant la piste la plus privilégiée serait le témoignage de professionnels dans des classes de 4ème. Je l'ai déjà fait dans une classe de 3ème cette année et ce fut très intéressant. Pour attirer les jeunes vers notre métier passionnant mais difficile, seule l'émotion que l'on fait passer au travers de nos parcours et de nos histoires leur donneront l'envie de se lancer.
    Le seul moyen de les attirer dans nos maisons c'est d'aller les chercher dans les écoles.
  • De Stéphane D. (jeudi 1/9)
    « Avec ma petite expérience dans l’alternance j’ai pu remarquer que la plupart des jeunes qui se forment en alternance le font par rejet du système scolaire « normal », ils partent en alternance et là ils retombent dans le même système avec la difficulté supplémentaire de travailler dans une entreprise. Ils ne s’y retrouvent pas, et bien souvent aussi lorsqu’ils arrivent en entreprise le poste disponible n’est pas forcément celui qu’ils pensaient trouver. ET DONC ECHEC.
    Je pense aussi qu’il faudrait travailler sur le rythme de l’alternance et la durée des contrats.
    Il faut absolument que les entreprises se mobilisent en amont de ce parcours de formation, pour valider leur profil de poste disponible, préparer en interne le rôle du tuteur, préparer l’accueil du nouveau salarié ce qui bien souvent est négligé. Il faut aussi que l’entreprise par l’intermédiaire du chef d’entreprise ou du tuteur s’implique dans la formation faite au centre de formation pour qu’il y ait un réel échange. Et pourquoi pas mettre des passerelles entre les entreprises d’un même secteur géographique car un jeune qui ne se plait pas dans une entreprise il pourrait se plaire chez le voisin.
    Ne pas oublier qu’un salarié en alternance est un salarié en formation et qu’il est normal qu’il ne sache pas tout et de même que le salarié prenne bien conscience qu’une entreprise n’est pas une cour de récréation et qu’il a des devoirs envers elle, pas que des droits. »
  • De Pascal C. (vendredi 2/9)
    « Etant très favorable à l’alternance, je vous confirme notre soutien dans votre démarche car cette formation est la plus adaptée à notre profession.
    Un point important semble avoir été oublié pour les établissements comme le notre au rythme saisonnier.
    En effet, il semble intéressant que les sites saisonniers puissent avoir des apprentis dont le rythme scolaire serait adapté au rythme des saisons.
    Je comprend que cela n’est peut être pas simple à mettre en place mais le potentiel est énorme car nous avons en France beaucoup d’établissements saisonniers. »

2 commentaires:

Emmanuel ASTIER a dit…

Bonjour,
Ayant suivi la filière classique de l'apprentissage de 1983 à 1987 pour acquérir 2 cap de charcutier puis de cuisine classique ,j'ai pu apprécié le "bon coté " pratique de cette formule ...de terrain !
par contre, ayant subi les brimades et harcellements de mon soit disant "Maitre d'apprentissage", j'ai eu à cœur de ne pas reproduire ce schéma ...et je me suis battu à mon humble niveau pour rendre l'apprentissage à mes jeunes collaborateurs (des postes de chef de partie aux postes de chef de cuisine que j'ai occupés) vivant, passionnant , source de joie ..!
Ayant beaucoup travaillé en Europe je suis revenu en France depuis 4 ans et je dois avouer que malheureusement, j'ai rencontré depuis mon retour beaucoup de Chef de cuisine / sous chef harcelant , brimant , dans un besoin de sublimer leurs égos par la dégradation psychologique de leurs élèves et de leurs subordonnés.
Nos métiers de la restauration sont durs , difficiles et souffrent aujourd'hui d'une réelle mauvaise réputation ...
mal payés, beaucoup d'heures , horaires décalés , les jeunes savent aussi que beaucoup de cuisiniers ont un problème de tempérament et de manque de respect de leurs employés ....
au moment de l'orientation professionnelle, le choix de ne pas venir dans nos métiers est vite fait ....parfois malgré une réelle passion pour la cuisine (je viens encore de rencontrer le cas récemment) .
Aussi , ayant une réelle passion pour les méthodes naturelles de relaxation, j'ai pu à mon niveau permettre expérimenter ... et en adoptant des règles simples de respect,de communication de groupes, de développement personnel en équipe et de relaxation j'ai pu obtenir de bons résultats..des jeunes heureux de venir travailler, se dépassant et s'épanouissant faisant d'eux des jeunes professionnels HEUREUX !
aussi, je pense sérieusement qu'il serait bon de créer un "module" de formation obligatoire aux Maitres d'apprentissage qui leurs permettrait d'apprendre à enseigner , d'apprendre à gérer leur stress et le stress de leurs équipes , d'apprendre à motiver leurs équipes par des règles simples , humaines, modernes .
Alors , je sais on va me dire qu'ils n'ont pas le temps ....
je considère que si je l'ai fait tout le monde peut le faire , ce n'est pas compliqué ...!
je me tiens à votre disposition si vous désirez explorer et développer cette proposition et je vous remercie de m'avoir lu ,
souhaitant une franche réussite à cette commission !

bruchet bruno a dit…

bonjour a tous ...
Je suis trés heureux d'avoir trouver ce blog consacré a la formation des jeunes ...
Tous ces témoignages réconfortent notre métier est magnifique mais hélas nous manquons cruellement de personnel qualifié ...
Installé depuis 3 ans, et fraichement sorti des rangs du lycée hotellier, je suis en mesure de peser le pourcentage d'échec dans cette filiere en effet sur 30 eleves seul 2 sont encore dans ce secteur d'activité ...
il faut ouvrir les yeux, les jeunes formés aujourd'hui seront les restaurateurs de demain, les anciennes méthodes ne payent plus ...
Aujourd'hui il faut privilégier le dialogue et rendre le travail plus léger...
il faut redonner des valeurs au métier de la restauration...
j'ai deux apprentis ils ont deux semaines de repos en été et un week end par mois..
ils sont trés motivés et je suis trés content d'eux, je pense qu'il faut donner pour recevoir...
il y a actuellement des centaines de restaurants a vendre mais helas peu trouvent un acquéreur...
la formation est la solution de notre problème il faut redonner l'envie aux jeunes casser cette mauvaise image et tout le monde sera gagnant ....


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